Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

lundi 6 janvier 2014

Problèmes de genre


L'année 2013-2014 est une année de mobilisation pour l'égalité à l'école. Un édito paru lundi 6 janvier sur le café pédagogique aborde la question de l'égalité hommes-femmes à l'école, que ce soit côté élèves ou étudiants ou côté adultes professionnels.
L'article regorge de chiffres et de lieux communs: les enseignants sont surtout des enseignantes, et plus l'élève est jeune plus le métier est féminin. Lorsqu'on avance dans la hiérarchie, on trouve de moins en moins de femmes, avec par exemple un recteur féminin sur quatre. Je cite l'auteur, François Jarraud: "Si l'institution scolaire s'est largement féminisée, force est de constater que la part des femmes est rigoureusement relative à la position hiérarchique. A l’École c'est comme à la maison, Madame fait le travail, Monsieur commande". Là, je suis perplexe. C'est forcément de l'humour, mais dans quel but? Et d'ailleurs, l'humour, ce n'est pas censé être drôle?

D'autant que je ne suis pas d'accord. Il me semble que justement si la cause de la femme a évolué en bien, c'est justement "à la maison". Les tâches et la prise de décisions sont bien plus partagées aujourd'hui et dans bien des foyers on a atteint une véritable égalité homme-femme. Ce qui n'est pas le cas dans la société.

Ce matin, le même sujet était en discussion sur France Inter, dans le domaine politique. Que penser de la parité imposée (parfois) dans les listes des municipales à venir? Une (peut-être) future élue expliquait que grâce à cette obligation elle avait pu se faire une place, ce qui sinon aurait été compromis, mais qu'elle espérait voir un jour une parité "naturelle" et sans contrainte en politique. Voeu pieux je pense.

Alors on en revient toujours aux mêmes questions: les femmes prennent-elles bien la place qu'elles souhaitent? Et à supposer qu'elles aient les dents moins longues que les hommes, pourquoi? Est-ce un acquis éducatif? Cela limite-il leur épanouissement?
Je ne supporte pas l'idée qu'on musèle une femme parce qu'elle est femme, mais il faut avouer que la question est complexe. La possibilité d'être enceinte n'aide pas à occuper des postes à responsabilité. La coquetterie non plus, qui renvoie souvent une image de superficialité incompatible avec une réflexion respectable. Et même si les hommes ont eux aussi des comportements dont on pourrait tirer les mêmes conclusions, ils ne sont souvent pas considérés de la même façon.

Bref, être une femme ambitieuse n'est toujours pas simple. Mais probablement moins compliqué aujourd'hui qu'hier.

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