Des maths (mais pas seulement) pour mes élèves (et les autres).

dimanche 25 décembre 2016

Avec une classe virtuelle, je suis nulle !


J'ai découvert aujourd'hui un simulateur de cours de mathématiques, à partir d'un article du Café Pédagogique. En s'inspirant de ce qui existe déjà dans d'autres pays (aux Etats-Unis en particulier), Fabien Emprin (Directeur Adjoint chargé de la formation et du numérique à l’ESPE de l’académie de Reims) propose un simulateur de cours de maths. Le but est de "sortir des formations descendantes, subies par les stagiaires". Voilà qui est tout de suite très engagé, comme point de vue. Mais en tout cas l'idée est originale et attractive.

L'outil n'est pas si facile à prendre en main (en particulier juste après un réveillon, un micro-nuit et un déjeuner de Noël, certes) : il faut comprendre ce que signifient vraiment les propositions qui s'affichent. En ce qui me concerne, je n'ai pas correctement interprété de prime abord. En fonction des consignes données aux élèves, on voit les écrans s'allumer ou pas, les élèves construire leur figure géométrique ou pas, travailler ou pas, poser des questions ou pas. Le simulateur propose en fin de partie une évaluation de ce qu'ont fait et appris les élèves et un récapitulatif de que le professeur a donné comme consignes. 


J'aimerais tester autre chose que la géométrie, mais je n'ai pas réussi

Fabrice Emprin explique qu'il a cherché à "faire réfléchir sur la façon dont on introduit le numérique dans son enseignement. On simule des pratiques avec des interactions des élèves qui ont été programmées à partir de ce que l'on a observé en classe." Bien sur, "le simulateur ne prétend pas révéler la réaction d'un élève moyen. Il essaie de confronter les enseignants à un élève virtuel comme ils sont confrontés à des élèves inattendus en classe." Je trouve aussi que la limite réside dans le manque de variété des pratiques de l'enseignant, et dans la nature des informations données. Je me suis souvent retrouvée à agir un peu au pif, car il me manquait le ressenti de classe, forcément ; et j'aurais voulu agir de façon différente de ce qui est proposé. Résultat : je suis nulle (même après plusieurs essais) ! Au mieux, la moitié des élèves proposent une conjecture correcte, trois ou quatre groupes trouvent une explication, et j'en ai toujours un bon paquet qui, à long terme, ne tirent pas de bénéfice de l'activité... J'espère ne pas être aussi mauvaise en vrai !






Cela dit, c'est un outil intéressant dans le sens où "cela amène les enseignants en formation à discuter de ce qu'ils font en classe, par exemple comment ils lancent une activité", et j'ai bien envie de le proposer à mes étudiants, sur une partie de séance. J'aimerais bien avoir leur ressenti aussi : peut-être est-ce moi qui comprend, qui interprète de travers, ou qui réagit d'une façon trop peu normée pour l'application. De toute façon il y a matière à engager des échanges sans aucun doute constructifs.

Je suis plus perplexe quant à l'utilité plus "générale", "universelle" de l'outil, qui généralise tout de même l'in-généralisable. Je ne parviens pas non plus à m'approprier le bilan, à l'analyser de façon constructive.

En tout cas, c'est un travail original, remarquable et dont je vais chercher à exploiter les potentialités. Je vous raconterai !

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